Y A-T-IL UN AGE POUR LA SEXUALITE ?

Y A-T-IL UN AGE POUR LA SEXUALITE  ?

 

A quel âge commence la sexualité ? La sexualité n’a pas d’âge. Elle concerne chacun
d’entre nous, de la naissance jusqu’à la mort. La sexualité et la manière dont elle est vécue ne sont pas les mêmes selon qu’on est enfant, adolescent, adulte ou âgé.  Elle dépend aussi de notre histoire personnelle.
Et elle est fonction de la culture dans laquelle nous vivons.

Qu’est-ce qu’on appelle sexualité de l’enfant ?  

D’abord il ne faut  pas confondre la sexualité de l’enfant avec la génitalité de l’adulte.  Le plaisir sensuel et sexuel de l’enfant par le toucher est une découverte accidentelle. Le tout petit est curieux, mais comme il n'a pas la capacité d'explorer le monde il va naturellement se tourner vers son propre corps et va découvrir les sensations agréables que son propre corps lui procure.  Il suce tout ce qui passe à sa portée : doigts, orteils, objets, le sein de sa mère, etc., et cette activité lui procure un grand bien-être. On appelle cette période le stade oral.  L’éveil de la sensualité-sexualité se fait dès la naissance et même avant.

Avant la naissance :

 Parents et médecins ont pu observer le futur bébé sucer son pouce ou tripoter son pénis en érection lors d’une échographie.

A  la naissance  :
Le nouveau-né fait l’expérience de la sensualité lors de la tétée, toutes les actions du bébé se concentrent en particulier sur la bouche.   Téter est un plaisir intense et sans doute l'une des premières manifestations de jouissance.  Et en plus, boire du lait chaud supprime la tension douloureuse de la faim.

 

Et puis, il y a la toilette du bébé qui lui procure aussi du plaisir. Donc ne pas insister…   

Vers 5 mois : le petit garçon attrape sa verge et joue avec.

 

Vers 7-8 mois, dès qu'il se tient assis, le garçon caresse son sexe et la fille découvre sa vulve et  son clitoris. Mais c’est surtout, quand les dents apparaitront et qu’il sera sevré qu’il recherchera plus intensément ce plaisir, car à ce moment là, le besoin de plaisir va se séparer du besoin de nourriture.

 

A partir de 2 ans : il apprend la propreté en contrôlant les sphincters. Il commence donc à dissocier le fait de faire pipi et le plaisir de se toucher. De plus, le fait de mettre moins souvent des couches laisse ses organes sexuels à portée de main…

A partir de 3 ans : L’enfant commence à prendre conscience de la différence des sexes. Le petit garçon et la petite fille prennent plaisir à comparer leur sexe et celui des autres enfants. Il commence aussi à s'intéresser aux rôles respectifs de ses parents et à jouer au Papa et à la Maman ou bien au docteur.

 

A partir de 6 ans : Commence ce qu’on appelle la période de latence. En apparence, les enfants ne s’intéressent plus à leur sexe. En fait, ils apprennent à être plus discrets ! Ils savent bien que les adultes ont un malaise par rapport à « ça ». Parce que, pour beaucoup, le sexe reste quelque chose de « sale ». Mais aussi parce que les adultes considèrent que la pratique sexuelle, c’est LEUR domaine. Les filles restent avec les filles, les garçons avec les garçons, ce qui ne les empêchent pas d’être amoureux, discrètement. 

 

De 9 à 12 ans : la préadolescence : L’enfant est informé de sa puberté prochaine, il sait depuis longtemps comment on fait les bébés. La perspective des premières menstruations,  de la naissance des seins pour les filles, des premières éjaculations (parfois nocturnes) et de la pilosité pour les garçons, les plongent parfois dans l’angoisse.
On remarque que l’enfant devient pudique et semble distant par rapport aux choses sexuelles.
Il a besoin de références masculines et féminines auxquelles il peut s’identifier. (idoles – acteurs, chanteurs, etc.) – qu’il vénère et à qui il veut par-dessus tout ressembler. C’est une façon de se reconnaître et de se faire reconnaître, en tant que garçon ou fille.»

L’adolescence est un période parfois difficile :

Le jeune peut ressentir une forte attraction vers l’autre, c’est l’époque des premiers baisers et des premiers émois. L’orientation sexuelle peut être mal vécue quand l’attraction se fait sur une personne du même sexe. Les expériences homosexuelles sont fréquentes à l’adolescence et ne prête pas à conséquence. le « choix d’objet sexuel » n’est souvent pas encore fixé à cet âge...

Les hormones éveillent la libido, cette tension sexuelle est intensifié par l'imaginaire. 

La masturbation, qui a commencé dès l’enfance ou la petite enfance, est généralement la principale activité sexuelle de l'adolescent.

Mais les changements physiques sont parfois vécus dans l’angoisse, peur de l’inconnu, de la sexualité, de l’autre si différent, mais aussi crainte de quitter l’enfance douillette…

 

17 ans, c’est l’âge moyen du 1er rapport sexuel, avec de très grands écarts possibles (12 ans, voire moins mais  d’’autres au contraire ne connaitrons leur 1er rapport sexuel que vers 30 ans, voire plus tard). Nous entrons dans la période de sexualité active, de génitalité qui pourra se poursuivre toute la vie.

 

La sexualité de  l’adulte

 

Nous n’allons pas nous étendre sur le sujet qui sera développé dans d'autres émissions.

 

Le jeune a accès à une sexualité qui n’est pas seulement masturbatoire cad. qui ne concernait que lui seul, même s’il se sert de son imaginaire érotique comme relation à l’autre. Il entre dans une relation sexuelle avec l’autre, avec toutes les difficultés inhérentes au manque de connaissance de son fonctionnement, de celui de l’autre, au besoin d’apprentissage (les sexologues parlent d’habileté), de confiance en soi etc. Ce qui n’exclue pas la masturbation qui est un autre plaisir, différent, et c’est très bien. Les couples se forment, avec des désirs qui ne sont pas toujours en phase. Les enfants naissent.                                                         

 

La sexualité de l’adulte évolue-t-elle ?  

Elle évolue en fonction de notre disponibilité physique et  psychique, aussi bien chez l’homme que chez la femme. Notre libido peut être sensible aux aléas de la vie : responsabilités professionnelles -  difficultés relationnelles – financières – affectives L’appétit sexuel tend à baisser également chez l’homme avec l’âge c’est le D.A.L.A. (déficit androgénique liée à l’âge)  

On dit que le changement est important chez les femmes


C’est vrai avec la maternité la jeune femme ressent souvent moins de désirs sexuels.

Elle est très fatiguée par l’accouchement qui est un bouleversement physique important (au 19ème siècle beaucoup de femmes mourraient en couche).

Elle peut souffrir du « baby blues » (dépression fréquente après l'accouchement)

C’est un bouleversement hormonal et nous savons déjà combien ces brusques changements hormonaux que nous vivons chaque mois, durant ces années où nous sommes fécondes, peuvent influer sur notre moral et notre  physique avec la fatigue que cela entraine (nous en avions parlé dans la première émission)  

Et puis tout simplement, cette Maman est soudain beaucoup moins disponible à cause de la dépendance du tout petit qui ne lui laisse pas de temps pour elle.

 

Elle est également épuisée par les réveils nocturnes pour nourrir le bébé.

Et puis s’ajoute une autre dimension peu consciente chez la femme : en ayant donné la vie, elle a d’une certaine façon accompli une partie de son destin de procréatrice, ce qui peut induire l’idée inconsciente que la sexualité n’est plus nécessaire (d’ailleurs, cette période de procréation est limitée pour les femmes, mais pas  pour les hommes).

 

On dit aussi que la ménopause marque la fin du désir sexuel de la femme

1.   Il y a en effet certaines femmes qui ont subi une vie sexuelle sans plaisir et qui se servent de la  ménopause pour justifier le refus de continuer une vie sexuelle active. Ou d’autres qui considèrent qu’elles ont perdu leur "féminité" avec le fait de ne plus pouvoir procréer  et qui renoncent alors à leur sexualité.    
  
 

2.   En revanche, il y a d’autres femmes qui se sentent soudain libérées de la crainte d’une grossesse et aussi des contraintes familiales, qui vont poursuivre une sexualité régulière et active. Et certaines s’y intéressant encore davantage qu’avant la ménopause.

 

3.   Et on sait aussi que les composantes physiologiques de la pulsion sexuelle chez la femme sont liées à la sécrétion d’androgènes en petite quantité, par les surrénales (les androgènes sont des hormones mâles). Or, celles-ci ne sont pas modifiées par la ménopause. De plus, le taux résiduel d’œstrogènes retrouvé chez la femme ménopausée est considéré comme suffisant pour agir sur le désir sexuel.    
 

4.   Par contre, on sait aussi que la libido des femmes est intimement liée à la qualité de la relation affective qu’elles entretiennent avec leur partenaire. 

5.   
Les sexologues Masters et Johnson ont constaté que les femmes après la ménopause conservaient une grande sensibilité clitoridienne et pouvaient accéder à l’orgasme, parfois plus facilement que les plus jeunes. (étude sur la sexualité humaine publiée dans les années 60). Il n’en reste pas moins qu'après 50 ans, des désagréments liés à la ménopause peuvent entraver la sexualité.

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